Moins sécurisés qu’une automobile, plus rentables qu’un vélo, assez facilement transportables, les scooters et motos sont des proies privilégiées des voleurs. Si elles restent moins ciblées que les voitures, on recense tout de même un vol de moto ou scooter toutes les dix minutes en France. Les motards prennent-ils la peine de sécuriser leurs deux roues ? Comment s’équipent-ils ? Quelle est la meilleure manière de se protéger ? On vous explique tout, chiffres à l’appui tirés principalement de l’étude menée par 2-rouesLab’, un laboratoire d’études en ligne. Et vous le verrez, l’étude montre un écart important entre le ressenti des motards et la réalité.
Un deux-roues motorisé volé toutes les dix minutes en France
Près de 1 500 conducteurs de 2 et 3-roues motorisés ont été sondés en juin 2021 par le laboratoire d’études en ligne 2-rouesLab’ pour tenter de répondre à deux questions principales : face aux vols, comment les utilisateurs se protègent-ils ? Quels sont les antivols les plus utilisés ?
Contrairement aux idées reçues, les sportives ne sont pas les deux-roues les plus volées
Quels sont les modèles les plus concernés par le vol ? Instinctivement, 47% des sondés répondent : les motos sportives. Ils se trompent totalement. Ces machines ont une fréquence de vol bien inférieure (cinq fois !) à celle d’un scooter. Pour preuve, dans le top 10 des deux roues les plus volées en France en 2020, 50% des véhicules concernés sont des scooters et surtout… aucune moto sportive n’y figure ! En effet, les deux-roues utilitaires comme les Honda X-ADV trustent les premières places.
Vol de moto : 70% sont motivés par un trafic de pièces détachées
À première vue, on pourrait penser que la plupart des deux-roues volés se vendent intégralement, sur commande ou non. Et bien… NON !
Dans 70% des cas, le vol de moto est motivé par un trafic de pièces détachées. Parfois sur commande. On y recense notamment les silencieux d’échappement (très chers et très exposés en cas de chute), les rétroviseurs, les caches de carrosserie ou, nouveauté, les tableaux de bord TFT.
Mentionnons que cette technologie, de plus en plus utilisée, est fréquemment visée car peu disponible sur le marché de l’occasion à bas prix et, surtout, facile à démonter.
L’été et la nuit : la période la plus proprice au vol de moto
Les modestes les plus ciblés par le vol de moto
Où stationnent-ils ?
1/ 45% des motards stationnent sur le trottoir
Pour quelles raisons (plusieurs réponses possibles) ?
- Tout d’abord, plus de la moitié des motards se garent sur le trottoir pour être le plus près possible de leur lieu de destination et estiment que le 2-roues doit rester avant tout pratique.
- Ensuite, 30% des répondants se garent sur le trottoir dans le souci de se protéger de la circulation.
- Enfin, pour 25%, c’est une manière de garder un œil sur son véhicule.
72% des sondés se stationnant sur le trottoir fixent leur 2-roues sur le mobilier urbain.
2/ 41% des motards stationnent sur une place de stationnement dédiée aux deux roues
Pour quelles raisons (plusieurs réponses possibles) ?
- Premièrement, ils veulent protéger leur véhicule de la circulation (40 %).
- Deuxièmement, pour la facilité d’attache à un point fixe (28 %).
Parmi les sondés, la moitié accroche leur 2-roues à un point fixe dédié.
68 % des répondants ne s’attachent rarement ou jamais à un point fixe
En voilà une donnée plutôt surprenante : 68 % des répondants ne s’attachent rarement ou jamais à un point fixe.
Les motards sondés expliquent (plusieurs réponses possibles)
- Les points fixes dédiés au stationnement sont trop loin de là où je me rends (44%) ;
- Je n’ai pas l’antivol adéquat pour attacher mon 2-roues à un point fixe (37%) ;
- Je ne trouve pas de place de stationnement libre (27%).
Vol de moto : 28% des deux-roues sont retrouvés
Malgré que 68% des motards ne s’attachent rarement ou jamais à un point fixe, 51% des victimes se disent « dégoutées » car elles estiment qu’elles ne remettront jamais la main sur leur véhicule.
Comment se protègent les motards contre le vol de moto ?
1- L’antivol mécanique est le plus utilisé
a/ Bloque-disque :
b/ l’antivol en U :
33% l’utilisent fréquemment.
82% des sondés en possèdent pourtant au moins un. Encore faut-il l’utiliser, 31% ne l’emportent pas hors domicile pour des problématiques de transport.
Le top-case et la valise ont la cote pour transporter l’antivol en U. Néanmoins, 24% des répondants le stockent sous la selle ou directement accroché au 2-roues (13%).
C/ La chaîne :
2/ Le gravage :
3/ L’alarme :
15% des motos disposent d’une alarme. Et elle est actionnée fréquemment dans 69% des cas.
4/ Les traceurs GPS :
7% des motards possèdent d’un traceur GPS.
Critiques envers les systèmes existants
- la raréfaction du mobilier urbain pour attacher à un point fixe son antivol mécanique ;
- le manque de capacité sur de plus en plus de modèles pour transporter un tel équipement : « Aujourd’hui, loger une chaine ou même un U dans un roadster est devenu quasiment mission impossible », assure Laurent Santucci, expert prévention et innovation à La Mutuelle des motards. ;
- l’incompatibilité de certains modèles au moment de l’installation du dispositif ;
- l’incompatibilité et la dépendance de l’antivol mécanique avec l’environnement.
Les deux-roues équipés d’un traceur GPS sont trois fois plus retrouvés que les autres
Dans trois cas de vol de moto sur quatre, une moto équipée d’un traceur GPS est récupérée en bon état dans les 48 heures. Tandis qu’une moto non équipée volée n’est retrouvée que dans un cas sur quatre, souvent tardivement et dans un mauvais état.
Les traceurs GPS : connus mais peu répandus
67% des sondés assurent connaître l’existence des traceurs GPS. Pourtant, ils ne sont que 7% à en être équipés. Trois indicateurs laissent penser que le nombre de motards à s’en équiper devrait s’accroître dans les années à venir :
- Les assurances s’y penchent et, via des partenariats avec les professionnels du secteur, proposent à leurs sociétaires des réductions à l’achat ainsi que sur la franchise en cas de vol ;
- 91% des motards équipés se disent satisfaits du dispositif ;
- 1 répondant sur 5 qui ne possède pas de traceur GPS a l’intention de s’équiper.
En cas d’obligation légale, 61% des répondants non équipés seraient prêts à en installer un sur son 2-roues.
Pourquoi êtes-vous équipés d’un traceur GPS ?
Un sondage a été effectué auprès des motards équipés pour répondre à cette question.
Leurs motivations (plusieurs réponses possibles) :
- Premièrement, l’efficacité pour retrouver le 2-roues (58%) ;
- Deuxième, ça les rassure de savoir où est leur véhicule (29 %) ;
- Ensuite, la facilité d’utilisation (26 %) ;
- Et en dernier lieu, le fait que leur assureur en tienne compte en cas de vol (25 %).
Le frein à l’achat : le coût
À la question « Quels sont les freins à l’achat d’un traceur GPS ? », les motards non équipés ont répondu (plusieurs réponses possibles) :
- 73 % évoquent prioritairement le coût de l’abonnement ;
- Mais également 52 % le coût à l’achat.
Les voleurs contraints de faire preuve de stratagèmes
- Le vol ;
- La dissimulation du recel durant plusieurs jours dans un lieu « tampon ».
C’est pourquoi, 43% des engins dérobés sont dissimulés à moins de 500 mètres du lieu du vol. Souvent dans un parking en sous-sol pour essayer de rendre muet l’émission du traceur.
Quoiqu’il en soit, elle est de moins en moins valable car les progrès technologiques mettent de plus en plus à mal cette stratégie. Et dans la plupart des cas, le signal émet à nouveau à la sortie du sous-sol.
Quel budget les motards allouent-ils pour la protection de leur deux-roues ?
La réponse à cette question est… peu élevé. D’ailleurs, le montant s’élève, en moyenne, à moins de 100 euros renouvelés tous les 10 ans. Il s’agit bien souvent de protection mécanique et, en l’absence d’évolutions significatives, ils sont amenés à très rarement changer leur chaîne, antivol de type U ou bloque-disque.
Un montant peu élevé si on le met en comparaison avec la part d’affection des motards pour leur engin, plus importante que pour l’automobile.
Mais avec des emplacements toujours plus petits pour les deux-roues et un accès au mobilier urbain de plus en plus compliqué par les interdictions de stationnement sur les trottoirs dans de nombreuses communes, pas dit que les propriétaires se ruent pour se munir/renouveler leur protection mécanique.
En conclusion
L’installation d’un traceur GPS vous permet d’être prévenu d’une activité suspecte, de localiser l’engin et de le récupérer avec le concours des forces de l’ordre. Trois deux-roues équipés d’un traceur GPS sur quatre sont retrouvés après vol, contre un sur quatre pour un engin non équipé. Et 91% des motards équipés le recommandent dans son usage quotidien. Chez TRAKmy, parce que nous prenons en compte que le coût est un frein, nous proposons à la vente les traceurs GPS avec le meilleur rapport qualité/prix du marché :
- 129 euros ou 116,10 euros pour les adhérents La Mutuelle des motards ;
- Un an d’abonnement offert ;
- Puis seulement 4 euros par mois ;
- Un service client en France joignable 5 jours sur 7.